
Le « bouclier énergétique », créé en 2021 pour protéger avant tout les entreprises, aura fini par coûter 700 milliards d’euros. Il a freiné en partie l’inflation et a permis à l’Europe d’échapper de justesse à la récession.
Ce scénario « privilégié » par la Commission européenne doit néanmoins prendre en compte le fait que l’inflation restera présente en 2023. Elle continuera à diviser l’Union européenne étant donné qu’elle est plus forte dans les pays de l’Est dépassant même les 10 % comme en Pologne, par exemple (11,7 %). L’Union européenne compte avec un accroissement du PIB. Il y aura des écarts, l’Espagne comptera avec une augmentation de 1,4 %, la France avec 0,6 % et l’Allemagne avec 0,2 % d’augmentation.
La prudence sera de mise. Il y a toujours une incertitude sur l’évolution de la guerre en Ukraine, les entreprises devront continue à composer avec des prix de gaz 3 fois plus élevés qu’en 2019, sans oublier l’influence négative du resserrement monétaire qui continuera à peser sur les entreprises.
Nul ne s’attend à une baisse rapide de l’inflation. Il faudra faire avec, la menace de la récession persiste et risque d’entraîner des conséquences négatives pour le monde salarial !
Edouard Kutten