
Au fond il ne restait plus qu’à passer une « petite étape de procédure », une simple formalité pour annoncer la fin officielle dans l’Union européenne des moteurs thermiques pour 2035.
Mais rien ne se fit le 7 mars 2023 car l’Allemagne divisée au niveau gouvernemental fit volteface malgré les dérogations qu’elle avait obtenues. Celles-ci ne suffisaient pas au « lobby moteur thermique ». L’Italie n’hésita pas à se réviser, désavouant l’ancien gouvernement de Draghi, la Pologne se disait prête à voter contre et la Bulgarie penchait vers l’abstention. La « présidence suédoise » actuelle du Conseil de l’Union européenne ne voulait pas courir le risque du désaveu et préféra renoncer à un vote. Aucune autre date ne fut proposée.
Mais Bruxelles ne « panique » pas, l’on connaît la musique, il faut temporiser, ce n’est pas le premier accident de parcours, et ce ne sera pas le dernier.
En coulisse les pourparlers pour trouver un « agreement » ont déjà commencé, il y aura beaucoup d’arrangements de complaisance coûteux et des dérogations à prévoir.
La fin du moteur thermique est reportée « sine die ». C’est le lobby du moteur thermique et ses associés du pétrole qui en décideront. C’est mauvais pour le climat, mais bon pour les affaires !
Edouard Kutten