750 milliards d’euros sont « prêts » pour le redémarrage économique de l’Union européenne. Le rebond continue là où la récession s’était arrêtée, grâce à de nouveaux emprunts continentaux cette fois-ci.

Les « hyperpuissances », que veulent être certains pays de l’Union européenne, se trouvent dans une situation contradictoire à cause de cette dépendance croissante vis-à-vis de la BCE. Elles ne sont plus maîtres à bord. La BCE a par exemple acheté en 2020 à hauteur de 186,1 milliards d’euros de titres de dettes de la France (cf. Figaro-éco, 07.06.2021). Ceci équivaut à 88 % du déficit public annuel français.

Cette dépendance vis-à-vis de la BCE rend certaines initiatives politico-sociales impossibles. C’est la BCE qui dicte la politique ; c’est Christine Lagarde qui est en coulisse le véritable ministre des Finances des pays surendettés.

Un casse-tête pour la BCE lors de ce rebond est la peur de l’inflation liée au redémarrage économique « contrenature », c’est-à-dire artificiel. Ensuite il lui faudra annoncer une fois pour toutes la fin de l’ère de « l’argent magique ».

Une casse sociale est prévue. Les indemnités de chômage vont être revues à la baisse, en France, par exemple, elles vont baisser de 17 % à partir du 1er juillet 2021. Les retraites sont en ligne de mire, les directives de la BCE sont claires. Moins de pension et l’âge de départ à la retraite relevé. La privatisation de vastes secteurs publics est prévue. Quoi qu’il en coûte !

Le niveau de vie des retraités, par exemple, va chuter à l’avenir. En 2070 (cf. Figaro-éco, 09.06.2021) ceux-ci risquent de retrouver sa valeur des années 1980 à moins d’épargner ou de travailler plus et plus longtemps.

Un rebond qui ne fera qu’accroître les inégalités sociétales déjà existantes !

Edouard Kutten