Alors que l’on affichait la réélection de D. Trump comme un risque non seulement politique mais aussi économique, voici que l’on doit constater que sa première présidence, mettant en place des barrières douanières et incitant à la localisation des investissements sur le sol américain, a été bénéfique pour les Etats-Unis d’Amérique.

Le développement à outrance du gaz de schiste permet aux industriels de bénéficier d’un prix très compétitif à la différence de l’Europe. Les dépenses des Européens aux Etats-Unis d’Amérique n’ont cessé de croître, de moins de 30 milliards en 2022 à plus de 61 milliards en 2024 (cf. Figaro-éco, 17.01.2025). Les industriels européens investissent de nos jours plus aux Etats-Unis d’Amérique qu’en Europe.

En juillet 2024, le groupe pharmaceutique danois Novo Nordisk avait déjà annoncé l’investissement de 4,1 milliards de dollars pour construire une nouvelle usine de médicaments en Caroline du Nord. Stellantis et Daimler vont augmenter les capacités de plusieurs de leurs usines aux Etats-Unis d’Amérique.

Trump ou pas Trump, les Etats-Unis d’Amérique sont déjà devenus en 2024 la première destination des investissements directs à l’étranger dans le monde (cf. IDE). Il est à craindre que la toute puissance financière des Etats-Unis d’Amérique n’écrase le monde capitaliste, elle ne fera pas d’exception pour les « petits cousins » de l’Union européenne.

Ce n’est pas par hasard que le gotha financier et industriel européen a choisi à temps d’émigrer, un exode qui vaut son pesant de dollars.

Fini le patriotisme philanthrope, c’est le profit qui compte !
Edouard Kutten