Plus vite, plus haut, plus fort!

Cette maxime met l'accent sur les records et les performances d'élites, demeurant ainsi une source d'inspiration et un objectif commun pour tous ceux qui s'engagent dans le monde du sport!

Dans le contexte d'un dysfonctionnement total du système de la lutte contre le dopage, l'affaire Yannik Sinner illustre parfaitement l'incohérence, alimentée à l’image des trois singes, par l'incapacité d'agir de toute Agence Antidopage! Il est impératif de reconnaître: «Ne peut fonctionner ce qui ne doit pas fonctionner»!

Parallèlement, la saison 2025 vient à peine de commencer et, déjà, Tadej Pogačar se retrouve sous le feu de spéculations et d'insinuations. Ses performances historiques, notamment lors des plus grands monuments du Cyclisme, tels que Tour de France, Giro et autres, révèlent des capacités physiques exceptionnelles associées à une efficacité écrasante!

Un prodige pouvant en cacher un autre - on a vu émerger, surtout en Cyclisme, des «extraterrestres», défiant tous les standards de la performance sportive!

Tout en soulevant de multiples questions éthiques, excellence associée à tricherie, il est devenu habituel de voir une multitude d'alibis et de faux-semblants!

Pour mieux comprendre, compte tenu d'un programme antidopage façonné à «la belle au bois dormant», qui ne saurait être surpassé en incompétence et en impuissance, ainsi que d'une panoplie de règlements anciens et nouveaux, rappelons que l’utilisation de la caféine, des amphétamines et d’autres substances, visant à améliorer la performance, remonte au début du 20ème siècle. Cette période marque une étape cruciale dans l'histoire du sport, car il n'existait alors aucun contrôle officiel à cet égard et les premières normes pour la lutte contre le dopage ont été envisagées. Lors des Jeux Olympiques de Rome en 1960, les tout premiers contrôles antidopage ont permis de prélever et d'analyser de multiples échantillons y relatifs et les méthodes de détection se sont depuis considérablement perfectionnées. Ce n'est qu'à partir de 1999 que l'intégrité des compétitions sportives et les pratiques antidopage ont été renforcées grâce à des organisations telles que l'Agence mondiale antidopage (AMA) et d'autres instances. L'importance de la santé des athlètes ainsi que la pression croissante pour atteindre des performances toujours plus élevées transcendent toute considération de comparabilité.

Ce phénomène eut également des répercussions sur la réputation des sports et la confiance des spectateurs. Le professeur Fritz Sörgel, spécialiste dans la lutte antidopage déclare en 2013: «Le sportif est responsable pour son corps! Il faut traiter les sportifs en tant que criminels»! Des déclarations et tournants qui, au-delà des aspects éthiques, impactent vivement la crédibilité des sportifs et des disciplines sportives, mises ainsi à rude épreuve!

En 1967, à la suite de la mort tragique du cycliste Tom Simpson lors du Tour de France, l'UCI a rapidement mis en place des contrôles antidopage. Sans retard le Comité International Olympique (CIO) a également instauré des contrôles systématiques lors des Jeux Olympiques d'hiver à Grenoble un an plus tard.

Cela dit, comment édifier crédibilité et confiance dans la lutte antidopage à l'échelle mondiale, face à une supercommercialisation de l'industrie pharmaceutique? Plus le suivi médical est volumineux, plus l'omniprésence d'une médication de camouflage et de triche devient manifeste!

En tenant compte de l'emploi de substances potentiellement dangereuses telles que l'EPO, les anabolisants, les corticoïdes, les amphétamines, les transfusions sanguines, ainsi que des techniques comme le dopage motorisé et la fraude mécanique, il est impératif de faire face à la réalité : envisager un sport de haut niveau sans dopage relève de l'hypocrisie et de l'illusion à leur apogée !

Cependant, ne réduisons pas notre réflexion à cette unique problématique. Des solutions multiples seront nécessaires pour réexaminer la lutte antidopage dans ce contexte.

Après des décennies de lutte, les «fonds de tiroir» des années 80, le cataclysme de l’affaire Festina ou l'Apocalypse Armstrong, face à un nombre pléthorique de méthodes de dopage, ni l’arsenal pharmaceutique, ni l’AMA et appendices, ne pourront se défaire d’une culpabilité directe à cet égard!

Alors que les ressources financières allouées aux contrôles antidopage, tout comme le financement du personnel de l'AMA et d'autres organismes, augmentent continuellement, il est impératif de signaler que ces fonds proviennent en partie des gouvernements et des contribuables.

Cela dit, tout en soulignant les coûts abondants de l'AMA et de ses subordonnés, des questions cruciales se posent: 
A quoi bon - le Comité Olympique International (pilier central) en collaboration avec UCI, AMA, Fédérations nationales et internationales a-t-il mis en exergue d’importants standards internationaux relatives au Dopage ainsi qu’un nombre pléthorique de sanctions arbitraires relatives à tous les codes antidopage en octobre 2007 déjà?

A quoi bon l’apport financier, o combien important, dans la cagnotte d’une Institution Mondiale Antidopage, qui souligne de ne pas avoir la „science“ pour attraper les dopés sophistiqués?

A quoi bon d’innombrables morts suspect, sportifs amateurs ou professionnels, présumés au summum de leurs capacités physiques, qui, au suivi médical (trop?) sophistiqué, ont rendu prématurément «le tablier»?
 
Suscitant des débats passionnés autour de ce dilemme, dignité, équité et respect mutuel étant supprimés depuis belle lurette, le moindre mal s’impose:

Promouvoir la légalisation du dopage !

Solution la plus viable et économiquement la moins onéreuse!
 
Georges Schranz  
Strassen