Les temps sont durs pour l’industrie européenne car sa compétitivité souffre du prix de l’énergie d’un côté et de la faiblesse de la demande de l’autre. Un retard technologique dans certains domaines ne peut être nié.

L’on ne dit pas toujours toute la vérité au sujet du ravitaillement en énergie. L’Union européenne continue d’acheter du gaz russe, depuis que la guerre en Ukraine a commencé. L’Union européenne a toujours importé des carburants fossiles de Russie pour un montant équivalent au prix de 2.400 chasseurs F35, selon D. Jorgensen, Commissaire chargé de l’Energie et du Logement. Il est intéressant de voir que dans l’Union européenne l’on ne compte plus en milliards de dollars ou d’euros, mais en F35. « Nouvelle monnaie d’échange » d’une économie de guerre.

Cette économie est responsable que près de 47 millions d’Européens ne parvenaient pas à chauffer d’une façon adéquate leur domicile en 2024.

Pour pouvoir mener à bien la double transaction verte et numérique, l’Union européenne doit avoir l’accès aux matières premières critiques qui se trouvent hélas en petite quantité sur son territoire. Le financement de la décarbonation de l’industrie n’est pas assuré. L’investissement annuel (2021-2030) sera supérieur par rapport à la décennie précédente. La relance de la compétitivité passe par une décarbonation de l’industrie.

Il est significatif que l’on préfère investir dans l’armement plutôt que dans la décarbonation. Ursula von der Leyen n’est pas à une contradiction près en déclarant que l’Europe doit rapidement se réarmer (Quotidien, 03.03.2025).
Des milliards sont disponibles. Un plan de sauvetage plein de surprises et qui reviendra cher aux habitants de l’Union européenne qui ne disposent pas de bouées de sauvetage financières !
Edouard Kutten