Du déjà vu …!
Bien que souvent citée dans les pays démocratiques, la liberté d’expression se heurte de plus en plus à des obstacles d’ordre politique limitant cette liberté. Bref, elle n’est pas garantie.
Ainsi Mahmoud Khalil militant propalestinien de l’université de Columbia fut-il arrêté sans mandat (16.03.2025) et détenu sans être inculpé. Il n’y a aucun cadre juridique clair, une affirmation de pouvoir brut.
Cela rappelle les années 60 où toute protestation contre la guerre du Vietnam fut mal vue et réprimée. En France il en fut de même lors de la guerre d’Algérie.
Trump vise clairement à mettre au pas plus largement les institutions universitaires et l’enseignement public en général. Le 13 mars 2025, Trump a exigé la « mise sous tutelle académique » du département d’études proche-orientales et africaines de l’université Columbia et ceci pour au moins 5 ans. Il faut mettre fin au financement des écoles publiques qui enseignent la « théorie critique de la race », par exemple.
La société américaine repose sur un racisme structurel. Il faut arrêter de dilapider l’argent public dans l’enseignement (selon Trump). Le 7 mars, la Columbia s’est vue supprimer la subvention fédérale de 400 millions de dollars (Libre Belgique, 17.03.2025).
Ces restrictions de la liberté d’expression rappellent la loi muselière, alias « Maulkorbgesetz », à laquelle le Grand-Duché échappa de peu en 1937 !
Le monde « occidental » laisse faire Trump. Ce n’est pas le moment de se mêler des affaires internes américaines. D’ailleurs il est très mal placé pour donner des leçons de démocratie vu sa droitisation politique qui empêche toute évolution sociétale démocratique !
Edouard Kutten