Politique énergétique contradictoire
L’ère du pétrole est loin d’être terminée. Ce n’est pas un hasard si l’on continue à y investir. L’OPEP prévoit, en effet, dans son rapport mensuel publié le 12 mars 2025, une croissance de la demande de pétrole en 2025 et 2026. Cela concerne aussi bien le transport aérien et routier, que la production d’énergie électrique. L’on devrait ainsi consommer 105,2 millions de barils par jour en 2025, en 2024 la consommation était de 103,7 millions de barils par jour.
Le 16 janvier 2025, l’AIE (Agence internationale de l’énergie) avait déjà annoncé la voie vers une nouvelle ère pour l’énergie nucléaire. La demande d’électricité va augmenter 6 fois plus vite que la consommation globale d’énergie.
Ce nouvel élan ne pourra être réalisé que si l’on dispose des technologies adéquates. Selon l’AIE, sur les 52 réacteurs dont la construction a débuté dans le monde depuis 2017, 25 sont de conception chinoise et 23 de conception russe.
Ce qui inquiète l’AIE est la concentration des sources d’uranium, 99 % de la capacité d’enrichissement se trouve dans 4 pays fournisseurs, la Russie représente 40 % de la capacité mondiale. Plus de 40 pays ont prévu d’accroître le poids nucléaire dans leur système énergétique. Le lobby nucléaire est actif.
Et l’écologie dans tout ce micmac énergétique … ? Il ne faut pas oublier que le nucléaire est souvent « vendu » comme une « énergie verte ». Or il n’en est rien, car l’on n’a toujours pas trouvé le remède « vert » pour se débarrasser des déchets nucléaires.
L’écosystème continue à rester menacé et être exposé à ces spéculateurs, dont les intérêts sont purement financiers !
Edouard Kutten