Pour qu’une démocratie puisse fonctionner il faut veiller ce que toutes les conditions soient remplies. Or tel n’est pas le cas.

Ce qui inquiète est le fait que de plus en plus de jeunes perdent confiance dans les institutions se prétendant démocratiques. Il y a une vraie déconnexion avec la classe politique. Comme beaucoup de leurs aînés ils aspirent à une démocratie plus participative et plus directe. Par le biais de pétitions et référendums, une certaine forme de coresponsabilité pourrait être créée.

Or voilà que la classe politique au pouvoir vient de décider d’augmenter le nombre de signatures requises pour qu’il puisse y avoir une pétition soumise au parlement.

Ce n’est pas de cette façon que le contact entre élus et électeurs deviendra plus étroit.

L’étude POLINDEX 2024 a révélé que 35 % des jeunes Luxembourgeois n’ont pas spontanément répondu par « oui » à la question de savoir si la démocratie est la meilleure forme de gouvernement. Ils ont émis des doutes.

Le détachement croissant des citoyens vis-à-vis de la politique ne peut plus être nié et ce détachement mène clairement à une droitisation de la société.

La démocratie ne se fait pas à la verticale et dire dans ce contexte que préserver la démocratie est la tâche ardue des parlementaires, frôle l’insolence. La « populace » des électeurs n’a qu’à assumer son rôle de spectateur.

Ce n’est pas de cette façon que la sauvegarde de la démocratie pourra être assurée !