On ne peut pas nier le fait que depuis que l’Union européenne vit une culture de guerre, les préceptes du réarmement, les acquis positifs de l’Union sont tirés vers le bas.

Il y a priorité absolue à l’armement. Selon une déclaration d’Ursula von der Leyen en début du mois de mars 2025, l’Union européenne doit se réarmer au plus vite. La présidente de la Commission européenne a proposé officiellement d’aller chercher l’argent nécessaire au réarmement dans les 350 milliards d’euros de fonds restant à dépenser d’ici à 2027.

En coulisses l’on parle de la possibilité de réintroduire le service militaire obligatoire, dans quelques pays, dont la France, les réserves opérationnelles militaires ont le vent en poupe. En 2024 on en comptait 45.000, et pour 2030  80.000 réservistes sont prévus. Le but est de compter à cet horizon un réserviste pour 2 militaires actifs.

Cette militarisation obsessionnelle de l’Union européenne la fait basculer encore plus à droite, ce qui montre le rapprochement avec Erdogan. M. Rutte, secrétaire général de l’OTAN, prône une coopération plus serrée avec la « deuxième plus grande armée permanente de l’OTAN. Erdogan veut, le cas échéant, se « revancher » en envoyant des « soldats de la paix » en Ukraine. Bref, Ankara va profiter des 150 milliards d’euros prévus dans le « Securtiy Action for Europe ».

Le pacte vert qui est destiné à promouvoir la lutte contre le changement climatique est déconstruit au profit de la nouvelle priorité, le réarmement. Cela en dit long sur l’actuelle politique de l’Union européenne. Le fait que la BEI (Banque européenne d’investissement), dont le mandat lui interdit d’investir dans « les munitions et les armes », joue le jeu du réarmement, est plus qu’inquiétant.

S’il faut faire une politique de guerre pour faire l’Europe, il y a de quoi se poser des questions !
Edouard Kutten