Un état des lieux objectif de la pollution de l’eau montre la responsabilité de la chimie industrielle. Dans maints pays de l’Europe l’eau du robinet, par exemple, est devenue un produit « transformé », c’est-à-dire traitée.

Ce traitement chimique est devenu nécessaire face à la pollution par les microplastiques. La production de plastique au niveau mondial est passée de 1 million de tonnes en 1930 à 550 millions de tonnes aujourd’hui. Hélas, cette production est appelée à croître encore dans les décennies à venir.

Les molécules de synthèse, dont on n’arrive pas à contrôler les effets de leur production, ni lors de leur dégradation, finissent dans l’eau. Une équipe de chercheurs du CNRS toulousain a montré qu’un litre d’eau du robinet contient à peu près 1 millier de microplastiques. En 2018 l’OCDE s’inquiétait déjà de la présence dans l’eau du robinet. Cette eau est censée être dépolluée, or la masse de polluants et leur nombre font que la situation est devenue incontrôlable. On le reconnaît à mi-voix, ce qui explique que les chiffres sont « embellis », lire truqués.

Les entreprises qui commercialisent de l’eau minérale se voient obligées d’appliquer des traitements « illégaux », avec la complicité tacite des instances politiques. La pratique de sous-tables pour l’attribution des marchés du traitement et de la distribution de l’eau fait partie des us et coutumes politiciens.

Il ne faut pas oublier que les profits des « dépollueurs » reposent sur la pollution de l’eau. Leur but n’est pas de mettre fin à la pollution. Exiger que de nos jours les sources de cette contamination disparaissent, est du « Don Quichottisme » !
 
Edouard Kutten