Stay-Behind: Formatioune fir Sabotage- a Spreng-Aktiounen

Ëm d'Aktivitéiten vum geheime Stay-Behind-Reseau zu Lëtzebuerg goung et e Méindegmueren an der Reunioun vun der parlamentarescher Kontroll-Kommissioun.
Et war en héige Vertrieder aus dem Staatsministère, deen de Fraktiounschefen Detailer ginn huet iwwert d'Aktivitéiten vum Contre-Espionnage an Zäite vu kalem Krich zu Lëtzebuerg.
Diskutéiert gouf op Basis vun Dokumenter, déi RTL publizéiert hat, a wouranner iwwer Formatiounen Rieds goung, déi Lëtzebuerger Stay-Behind-Leit an den USA kruten.
E Méindegmoie war et d'Confirmatioun, datt et international Formatioune goufen, wou net nëmmen iwwer Funke geschwat gouf, ma och iwwer z.B. Sabotage- a Spreng-Aktiounen, obwuel dës lescht genannt net fir Lëtzebuerg relevant gewiescht wieren.
Alles falsch interpretéiert
Dat ass d'Conclusioun déi de Staatsministère an engem längere Communiqué iwwer d'SREL-Dokumenter hëlt, vun deene mir der d'lescht Woch zwee presentéiert haten.
Do steet dran, an engem Dokument wier et nëmmen ëm d'Detektioun an d‘Opklärung vu Sprengstoff-Attentater gaangen an net ëm d'Preparatioun vun Explosiven – et wier do och net Rieds gaange vu Stay-Behind.
Am zweeten Dokument wier et wuel ëm Stay-Behind gaangen, mä net ëm de Volet Sabotage.
Dëst gesot gëtt trotzdem nach preziséiert, et wéisst een net op Lëtzebuerger Personal un de genannte Formatioune partizipéiert hätt. Et hätt een och déi amerikanesch Autoritéite kontaktéiert fir gewuer ze ginn, wien un deene Formatiounen deelgeholl hätt.
Communiqué (16.09.2013)
Prise de position du Ministère d'État au sujet d'un supposé lien entre le Stay Behind luxembourgeois et l'affaire des poseurs de bombes
Le Ministère d'État constate que deux documents publiés sur le site Internet d'un groupe médiatique donnent lieu à de nouvelles spéculations concernant l'implication directe du réseau Stay Behind luxembourgeois dans l'affaire des poseurs de bombes qui se trouve actuellement en voie d'instance devant les tribunaux. Ces documents démentiraient par ailleurs les explications fournies par le Gouvernement à ce sujet à la Chambre des Députés au cours de dernières années.
Le Ministère d'État estime que l'interprétation qui est faite des nouveaux documents n'est pas correcte et qu'ils n'apportent pas d'éléments nouveaux concernant le dossier « Stay Behind ». Le Ministère d'État note :
- Les documents dont il est fait état figurent dans un dossier qui a été récemment transmis par le directeur du Service de Renseignement au Procureur d'État adjoint dans le cadre de l'affaire judiciaire des attentats à l'explosif. Ce transmis fait suite à la mise à la disposition de la justice d'un premier ensemble de documents relatifs au fonctionnement du réseau Stay Behind. Les nouveaux documents n'ont pas pu faire partie du premier envoi alors qu'ils devaient faire l'objet d'une déclassification par les services de renseignements étrangers qui se trouvent à l'origine de ces documents. Il convient toutefois de préciser que les documents en question ont à l'époque été soumis dans leur totalité à la Commission de contrôle parlementaire du Service de Renseignement en vue de la rédaction du rapport sur les activités du réseau Stay Behind luxembourgeois, rapport qui à été rendu public le 7 juillet 2008.
- L'interprétation qui est faite des documents est tendancieuse, voire fausse.
En ce qui concerne le premier document qui date de mars 1973, il s'agit d'une note interne de l'administration américaine concernant notamment un programme de formation américain destiné aux polices et aux services de sécurité européens dans le domaine de la détection, de la reconnaissance et de la neutralisation d'explosifs posés par des terroristes. D'après la présentation qui est faite de ce document dans les médias, des personnels qui ont suivi ces cours auraient été invités à appliquer le savoir assimilé lors des cours dans leurs pays respectifs. Ce savoir aurait fait des agents en question des poseurs de bombes parfaits. Or cette présentation résulte d'une lecture manifestement erronée du document : l'auteur du document constate en effet que des personnels qui ont suivi les cours ont informé l'organe formateur qu'il avait été recouru dans leur pays d’origine à leurs services et que dans ce contexte ils avaient pu utiliser les connaissances acquises dans les formations. Ainsi, un participant à ces cours témoigne dans une lettre qu'il a pu désactiver un colis piégé adressé à une ambassade. Enfin, et d'une façon générale, il y a lieu de constater que le document n'établit en fait aucun lien avec les réseaux Stay Behind.
Pour ce qui est du deuxième document, qui a effectivement trait aux réseaux Stay Behind, il conforte en fait la position qui a été celle des gouvernements successifs lorsqu'ils ont été amenés à fournir des explications concernant le fonctionnement du réseau Stay Behind luxembourgeois. La phrase introductive du document, qui n'est pas daté, définit en effet clairement l'objet du document : il s'agit de préparer des plans d'exfiltration de personnel allié qui pour une raison une ou autre se trouve derrière les lignes ennemies. Il n'y est nullement question d'opérations de sabotage à l'aide notamment d'explosifs. Ceci rejoint les affirmations faites notamment par l'ex Premier Ministre Jacques Santer et selon lesquelles les missions du réseau Stay Behind luxembourgeois étaient confinées à l'infiltration et à l'exfiltration de personnel allié ainsi qu'à la collecte de renseignements, le sabotage n'en faisant pas partie. Il est évident qu'une coordination, notamment avec les services américains, devait avoir lieu à ce niveau. Cela n'a d'ailleurs jamais été contesté.
- Les recherches effectuées jusqu'ici n'ont pas permis de retrouver dans les archives du Service de Renseignement des documents laissant conclure à la participation de personnels luxembourgeois chargés de l'encadrement du réseau Stay Behind aux cours de formation mentionnés dans les documents publiés.
- Les autorités américaines ont été contactées pour fournir la liste des participants aux cours de formation dont il est fait état dans le premier document ainsi que toute autre information relative à ces cours.
- La Commission de contrôle parlementaire du Service de Renseignement de l’État a été informée en détail ce matin de ce qui précède.
Il est dès lors évident que, compte tenu des informations qu'il a à sa disposition, le Gouvernement n'a pas failli à son obligation d'informer pleinement et en respectant la vérité des faits. Son insistance auprès des autorités étrangères pour obtenir, dans le dossier sous revue, la déclassification de documents secrets témoigne par ailleurs de sa volonté de faire preuve de transparence, et cela notamment en ce qui concerne l'affaire des poseurs de bombes.
Communiqué par le ministère d’État