La consommation de poulet a augmenté les derniers mois dans les pays des l’Union européenne d’une façon spectaculaire. Cette « volaille star » a remplacé partiellement la viande bovine devenue trop onéreuse. Ainsi la France est-elle devenue le pays premier consommateur de poulets avec 28 kg/personne devant l’Allemagne et l’Espagne. Même les restaurants « étoilés » ont dû suivre la tendance. Le poulet a « le vent en poupe » !

Qu’en est-il des sources d’approvisionnement et du respect de la législation du bien-être animal ? Les revendications des ONG de protection animale sont claires : moindre densité des élevages, meilleur environnement, absences de cages et abattage moins cruel.

Or ces revendications ont été rejetées par les organisations agricoles européennes car elles sont d’avis qu’on ouvre par-là la porte aux importateurs. Il faut savoir que la Commission européenne a torpillé par exemple les règlementations de l’élevage en plein air pour favoriser entre autres le lobby industriel d’élevage allemand. Celui-ci contrôle le réseau des élevages intensifs dont les filiales se trouvent en Pologne, en Bulgarie ou en Roumanie. 1 milliard de poulets sont abattus par an rien qu’en Pologne.

C’est le profit qui prime, pas les règlementations protectrices à l’élevage. L’on assiste à une régression de la politique de l’élevage.

A savoir qui avait intérêt à saborder la politique d’élevage réglementée, donne la « chair de poule » à tout poulet !

Edouard Kutten