Il est très rare d’entendre parler du plein emploi. Dans la plupart des pays l’on se félicite d’avoir réussi à stabiliser le taux de chômage. Or le plein emploi figure toujours au programme des ténors de l’économie de l’Union européenne, comme la France par exemple. Elle s’était fixée l’an 2027 pour atteindre ce but.

Cependant les chiffres actuels ne sont pas reluisants. On a noté 16,7 % de chômeurs pour les jeunes au 2e trimestre ce qui devrait inquiéter. Il ne faut pas oublier qu’en France, comme en d’autres pays, il y a des millions de personnes qui, pour des raisons diverses, dont celle du travail au noir, ne sont pas repérées par les statistiques, voire les personnes qui souhaitent avoir un emploi sans figurer pour autant sur la liste des chômeurs. Il y a des millions de personnes qui tournent « incognito » sur le « carrousel du chômage ».

Les nombreuses aides accordées par l’Etat aux entreprises sous différentes formes pendant et après la crise du Covid vont s’arrêter progressivement et il faudra penser à leur remboursement. Dans quelques secteurs l’on redoute une faible croissance rendant une embauche impossible. Ce qui ne change rien au fait que l’économie capitaliste a toujours compté sur une « réserve » de ressources humaines dans laquelle l’on puisse puiser à tout moment en cas de hausse d’activité subite.

L’OFCE, ainsi que quelques banques de gros calibre, comptent avec une remontée modérée du chômage à court terme.

Le plein emploi n’a jamais été une priorité pour les économistes et globalisateurs, n’empêche que les politiciens s’en servent comme leurre en cas de besoin !

Edouard Kutten