Il est peu habituel que le milieu de l’immobilier ne prenne pas une position officielle au sujet des rumeurs concernant l’impact de la hausse des taux d’intérêts et le durcissement de l’accès au crédit sur le marché de l’immobilier.

Apparemment l’on veut éviter le mot « crise » pour ne pas créer un climat de méfiance et d’insécurité. Or la position de la BCE n’est pas un fruit du hasard. Il s’agit de freine l’inflation et dans la situation actuelle éviter, voire restreindre le surendettement des ménages dû aux emprunts immobiliers.

Quant au surendettement de certains Etats, c’est une autre paire de manche. Selon la théorie officielle appliquée au sein de l’Union européenne, il faut faire avec.

Il est compréhensible que toutes les composantes du marché immobilier soient affectées et le jeu de cache-cache pratiqué en haut lieu n’y change rien. Pire ou moins pire qu’en 2009 ? Quelle que soit la réponse, les effets de cette crise « sous couvert » seront d’un niveau pareil. Les ventes dégringolent et la construction est en difficulté.

Quant au logement social, ce n’est pas le moment d’en parler, sans oublier que dans maints pays de l’Union européenne le logement social est devenu entretemps un « social de luxe » de moins en moins accessible aux concernés.

Ce qui prouve que dans beaucoup de pays la question de l’aménagement du territoire doit être repensée, elle doit être accompagnée d’une harmonisation de la fiscalité immobilière.

Mal géré le secteur immobilier est un des principaux facteurs de la fracture sociétale !

Edouard Kutten