L’on se souvient qu‘après la Coupe du monde de football au Qatar les instances sportives internationales avaient promis de garantir à l’avenir le respect de la législation du Droit du travail.

Or les promesses valent ce qu’elles valent, le chantier « modèle et expérimental » de la Ville de Paris et de Bouygues a déchiré ce tissu de promesses mensongères en octobre de cette année.

Le fait est qu’un évènement tel que les J.O. ne peut se tenir sans le « concours » de centaines de travailleurs sans papiers qui travaillent sur les chantiers dans des conditions en complète contradiction avec le Droit du travail.

Pour les « sans-papiers » le Droit du travail c’est le droit du patron. Dans le « bon vieux temps » du colonialisme, c’était pareil. Cela explique que beaucoup d’employeurs essayent d’éviter de régulariser leurs « salariés ».

On est en plein paradoxe si l’on sait que ces travailleurs sans papiers « paient des cotisations et parfois même des impôts. 800 ouvriers sans papiers se sont mis en grève fin octobre 2023 devant leur « boîte d’intérim ». La police n’est pas intervenue, on a voulu éviter un scandale et « comme par miracle » les contestataires ont été régularisés.

Les compagnies de sous-traitance du secteur du bâtiment, de logistique et de nettoyage sont soulagées, le chantier des J.O. est vaste et il y a de quoi « démarcher » sa médaille d’or ».

Le sarcasme politico-économico-sportif est déjà d’une dimension olympique !

Edouard Kutten