La politique de sécurisation de l’Union européenne à tous les niveaux a fini par insécuriser la population dans beaucoup de pays.

Le Grand-Duché n’a pas échappé à cette « médiatisation politicienne ». Bien que l’insécurité soit difficile à caractériser, elle a pris de l’ampleur au Luxembourg, comme l’ont montré les deux dernières campagnes électorales. Selon le dernier « Eurobaromètre » (décembre 2023), l’insécurité est devenue pour 14 % de la population un problème contre 9 % dans l’Union européenne.

Cependant il ne s’agit pas d’un relevé d’infractions dont on a constaté en 2022 une augmentation de 25 %, mais de l’interprétation sociétale de cette augmentation. Il ne faut pas être dupes, cette politique de l’insécurité sert à fermer de plus en plus l’accès à l’Europe.

En Allemagne, par exemple, on constate, sans autre commentaire, que de moins en moins d’étudiants africains ont accès aux universités allemandes, car le nombre de visas refusés va en s’accentuant. Par « mesure de sécurité » l’on procède à des analyses sociales, voire caractérielles du candidat avant de délivrer un visa. Un procédé dont le caractère racial est visible.

Les mesures servant à restreindre de plus en plus l’accès à l’Union européenne finiront par avoir des répercussions négatives sur son développement démocratique sociétal.

Edouard Kutten