Un petit oubli …?

L’on croit avoir pensé à tout pour que les Jeux Olympiques à Paris deviennent, à côté du sportif, surtout un succès financier. Les habitants ont été passés au peigne fin, les sans abri ont été déplacés, les éboueurs auront une prime pour éviter une grève, toutes les mesures de sécurisation ont été prises.
Ceci ne change rien au fait que les Jeux Olympiques auront lieu en fin juillet-début août, à une période où les vagues de chaleur ont le plus de chance d’être très intenses. Le réchauffement climatique est une réalité et, à force de tout bétonner, les grandes villes sont devenues des fournaises en été.
Paris n’échappe pas à cet état de choses. Le béton rapporte plus qu’un parc public. Telle est la loi du lobby immobilier.
Or l’on n’est pas préparé à une canicule, les leçons n’ont pas été tirées de la canicule de 2003. Les hôpitaux ont débordé, le manque de personnel soignant se fit ressentir. On déplora 15.000 décès pendant les 9 jours où Paris avait connu des températures supérieures à 35°.
Depuis, la situation est restée précaire dans les hôpitaux, manque de lits et de personnel, la conséquence d’une politique qui préfère investir dans l’armement et non dans la santé et le social.
Le risque d’une canicule existe, Paris d’ailleurs favorise les flots de chaleur. Les météorologues s’accordent sur le fait que les vagues de chaleur d’ici 2050 seront plus nombreuses.
Ce n’est pas en plantant quelques pâquerettes pour embellir le tableau que le réchauffement climatique sera stoppé !
Edouard Kutten