Les méandres politiciens de l’endettement

Heureusement que l’Union européenne n’a pas besoin de passer par l’Agence de notation financière Fitch pour assurer ses crédits. Il faut savoir que la majorité des Etats de l’Union européenne vivent au crédit, grâce à des emprunts dont le coût dépend du classement financier de Fitch.
C’est la Cour des comptes de l’Union européenne qui a de nouveau émis un avis défavorable sur les dépenses budgétaires de celle-ci. La dette de l’Union européenne a atteint un record historique. En 2021 celle-ci s’élevait à 236,7 milliards d’euros, en 2022 à 344,3 milliards d’euros pour attendre 458,5 milliards d’euros en 2023.
Le poids de la dette sur les finances de l’Union européenne est croissant, ce qui fait que le plan de relance financé par des emprunts européens est devenu une source d’inquiétude. En effet, les emprunts consentis gonflent la dette et il n’y a pas d’assurance que la création de nouvelles ressources propres suffira à assurer les remboursements.
La guerre en Ukraine ne deviendra pas moins chère et les coûts d’emprunt vont être plus élevés.
La facture finale, ce que beaucoup de gens oublient, devra le cas échéant être honorée par les Etats membres le « jour J ». Chose pas facile à réaliser. Ainsi en ce qui concerne la dette publique du Luxembourg, elle devrait continuer à augmenter selon la Cour des comptes du Grand-Duché et atteindre 26,6 milliards d’euros fin 2027, c’est-à-dire 27,3 % du PIB.
La politique de désendettement aura des conséquences sociétales graves, elle ne fera que creuser les écarts sociaux existants déjà !
Edouard Kutten