Le « burn out » est un terme de plus en plus souvent employé par les sociologues du travail. C’est le résultat d’une emprise psychologique des entreprises sur les salariés, il s’agit d’une mixture de peur, d’ennui et de stress.

Il y a eu des études à ce sujet en France et en Belgique qui ont montré que dans les dernières vingt années, aussi bien dans le privé que dans le public, un changement dans les hiérarchies au travail a eu lieu. L’on doit constater la mise en place d’un « management » par la peur et l’emprise psychologique.
Les méthodes d’évaluation ne sont plus seulement basées sur le travail, mais aussi sur « l’état d’esprit » de l’employé(e). Les entreprises, à travers leurs spécialistes en « ressources humaines », veulent non seulement agir sur ce que les gens font, mais aussi sur ce qu’ils pensent. Il s’agit manifestement d’une mainmise de l’employeur sur l’employé !

Ce n’est pas un hasard si dans maints pays de l’Union européenne l’on essaie d’éliminer le plus possible les syndicats des tractations patronales en matière d’embauche, de licenciements, de conditions de travail, etc.

Toute cette politique de harcèlement moral a été banalisée pendant des années, le harcèlement fit et fait encore partie du quotidien. Un modèle de hiérarchie est en train de disparaître, celui de la méritocratie, basée sur l’expérience et la compétence ce qui donna une légitimité au chef d’équipe. Mais l’on engage dans le public, et surtout dans le privé, des gens diplômés qui trop souvent méconnaissent la réalité du travail de leurs subordonnés.

Il faut arrêter avec l’ère des chefs tout-puissants, redonner confiance aux salariés, leur garantir les droits élémentaires et syndicaux, si l’on veut redémocratiser le lieu de travail !

Edouard Kutten