Comme l’on peut se « Trumper »

La question à se poser n’est pas de savoir si les électeurs des Etats-Unis d’Amérique étaient prêts à élire une femme, à fortiori une femme de couleur, comme présidente. Donald Trump a non seulement gagné les élections, mais ce qui plus est, le vote populaire. Bien que symbolique, ce vote en dit long sur le malaise sociétal profond qui gangrène les Etats-Unis d’Amérique.
Comme en Europe, le populisme s’est aussi enraciné aux Etats-Unis d’Amérique. Et ce n’est pas en donnant aux rallyes électoraux des dimensions festives avec la participation d’invités prestigieux du show-business que l’on arrive à battre le populisme.
S’affranchir des Etats-Unis d’Amérique ? Une question aussi superflue qu’inutile. Economiquement et politiquement l’Union européenne fait partie de l’engrenage politico-économique américain. Rappelons que par exemple la plus grande fabrique du constructeur BMW se trouve aux Etats-Unis. 50 % de sa production sont destinés à l’exportation dans 120 pays. L’élection de Trump n’empêchera pas des firmes européennes à aller s’installer aux Etats-Unis pour y profiter des avantages financiers. « Business remains business » !
Les seuls à faire la moue sont les faucons de l’OTAN et leur « armuriers » lorsqu’ils ont eu vent de l’intention de Trump de penser à un cessez-le-feu en Ukraine. Macron a sauté sur l’occasion en déclarant le 7.11.2024 à Budapest que les Européens ne « devraient pas déléguer pour l’éternité leur sécurité aux ‘Américains’ ». Or, le 4 novembre 2024, M. Rutte, le secrétaire général de l’OTAN, avait précisé que l’OTAN travaillerait avec le vainqueur quel qu’il soit et promit que l’on ferait tout pour rester unis.
Sans le vouloir, Trump a mis à nu la désunion de l’Union européenne. Sa politique sera comme celle de ses prédécesseurs : « America first » … le protectionnisme « boome » des 2 côtés de l’Atlantique !
Edouard Kutten
Edouard Kutten