Bruxelles exige des efforts financiers dans les budgets nationaux au sein de l’Union européenne après les largesses accordées pendant la pandémie de Covid-19. En réalité, on est en train de payer le prix de l’arrogance politique. Pas question de parler d’une politique d’austérité, il s’agit de redresser les budgets. Budget de responsabilité, de vérité et d’ajustement, c’est au nom de celui-ci que l’on va à la chasse aux milliards manquants pour sortir de l’endettement.

40 milliards d’euros de coupe dans les dépenses publiques sont prévus pour 2025 en France, en Italie un « coup de rabot » de 13 milliards d’euros par an pendant 7 ans est programmé (cf. Monde diplomatique, nov. 2024). Mais les crédits militaires ne sont aucunement concernés. En France, par exemple, l’on prévoit et justifie une augmentation de 40 % de crédits militaire d’ici à 2030.

Lorsque l’on veut financer une « économie de guerre » par une « guerre économique », dont les victimes seront les chômeurs, les retraités, le système scolaire public, la santé publique, etc. il y a de quoi s’inquiéter.

Au fil des crises, les règles, voire dogmes enseignés comme immuables ont volé en éclats. L’on a apparemment oublié que l’austérité est une pratique politiquement dangereuse. Elle engendre souvent une droitisation sociétale, mais ne résout pas les problèmes.

Pas question de taxer les milliardaires, pour G. Roth, ministre des Finances luxembourgeois, c’est « inapplicable » et « pas réaliste » (cf. Essentiel, 20.11.2024).

Les milliardaires actifs sur la place financière au Luxembourg n’ont donc pas de quoi s’inquiéter face aux efforts exigés par Bruxelles … c’est au « peuple ordinaire » de se serrer la ceinture !

Edouard Kutten