Le numérique n’aime pas la critique …

A la moindre critique vis-à-vis de la numérisation croissante de la vie sociétale les répliques sont partout les mêmes. Le numérique fait faire des économies et il est meilleur pour l’environnement.
Or, 3,6 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde sont dues au numérique. Cette pollution a beau être invisible, son empreinte carbone pourrait atteindre 6,7 % d’ici 2040 si rien n’est fait pour réduire sont impact environnemental au niveau mondial. Sachons qu’environ 70 % de l’empreinte carbone d’un ordinateur portable proviennent d’ailleurs de sa fabrication. Il est composé d’eau de de métaux rares comme le cobalt et le lithium, par exemple. Parler dans ce contexte de « dématérialisation » numérique est une mauvaise blague.
Quant à la relation numérique et droits humains, l’on préfère taire le sujet en haut lieu politique. Le droit de choisir d’utiliser le numérique ou non n’est plus garanti dans bon nombre de pays de l’Union européenne. Les législateurs ont apparemment préféré ne rien faire qui pourrait contrarier ce lobby numérique omnipotent. Les données personnelles reçues par cette ultra numérisation sont réutilisées dans des contextes très différents d’ailleurs. Il n’y a aucun contrôle possible de la part du « numérisé ».
Or le numérique n’est qu’un outil, pour le moment aucune loi n’impose de s’en servir. La liberté de l’utiliser doit donc rester garantie. Il faut garder l’équilibre entre le numérique et les droits humains !
Edouard Kutten