Le droit de l’enfant d’avoir la possibilité d’aller à l’école, bien que faisant partie de la législation internationale des droits de l’enfant, semble très souvent n’exister que sur le papier, même dans les pays occidentaux.

L’on constate dans de nombreux pays européens que « le privé » a la cote parmi les parents qui ont les moyens financiers pour y envoyer leurs enfants. Ainsi s’installe une barrière entre jeunes dès le début de leur scolarité. L’école publique est décriée, comme en France par exemple, pour ne pas être en mesure d’offrir un enseignement moderne.
Le nombre de « bidonvilles » et de quartiers délaissés va en s’accroissant, il est compréhensible que l’on essaie de le taire, et qui dit « bidonville » dit aussi précarité scolaire. On a dû avouer qu’un recensement des jeunes en âge de scolarisation n’est fait dans les « bidonvilles » et les quartiers sensibles que superficiellement. On ne met ni le temps, ni le budget pour examiner le problème à la source. Ceci laisse des séquelles pour toute la vie, car l’illettrisme est une des bases des dérives postscolaires.

Délaisser, voire dénigrer l’enseignement public, qui est le seul relais avec ces enfants qui risquent la déscolarisation totale, est irresponsable.

Nul ne veut officialiser les chiffres de jeunes végétant dans les camps de réfugiés à travers l’Union européenne et à ses frontières sans avoir la moindre chance de profiter du droit de pouvoir aller à l’école.

Garder le silence et masquer le problème en surexposant les avantages du « privé », et pratiquer la politique de l’autruche !
Edouard Kutten