Parler de l’écologie n‘engage à rien le temps que l’on en parle. Par contre, toucher à l’économie, respectivement à la transparence salariale est une toute autre affaire.

En 2023 fut adoptée la directive européenne sur la transparence des rémunérations et en théorie elle devrait être transposée en droit en 2026 au plus tard. La théorie n’est pas la pratique. Or l’on se dit dans une période transitoire et maintes entreprises profitent du fait qu’elles n’ont pas reçu les décrets d’application. On n’est pas disposé à indiquer par exemple les fourchettes de salaire lors du recrutement.

En France, l’enquête annuelle de WTW sur la transparence et l’équité salariée a révélé que seulement 44 % des entreprises ont publié leurs engagements concernant la transparence salariale. L’on espère qu’en 2031 les grandes entreprises seront prêtes à se conformer à la directive européenne… !

Il ne faut pas oublier qu’on touche à un tabou, par le salaire le patron tient ses salariés, ils sont à sa merci. « Corvéables à merci », l’OCDE a mis en évidence dans son étude du 3 novembre 2025 le grand écart de rémunérations entre étrangers et natifs existant dans les entreprises à travers l’Union européenne.

Le chantier politique est énorme, l’équité passe par la transparence salariale et c’est une étape importante pour garantir l’égalité des femmes et des hommes au travail.
Voyons voir !