De Bureau vum Conseil de Presse seet, et kéint keen hie forcéieren, iergendeen ënner Drock z'empfänken.

De Bureau vum Presserot huet sech e Méindeg mat der Demande vum CSV-President Michel Wolter befaasst, deen d'Urgence mam Conseil de Presse wollt schwätze wéinst dem Sträit nom Politiker sengen Aussoen iwwer de Quelleschutz.

De Bureau vum Conseil de Presse seet, et kéint keen hie forcéieren, iergendeen ënner Drock z'empfänken a seet sech entsat iwwer rezent Menacë vum Michel Wolter a seng Versich z'intimidéieren.

Offiziellt Schreiwes: Communiqué par le bureau du Conseil de Presse le 24 juin 2013
Le bureau du Conseil de Presse, dans sa réunion du 24 juin 2013, a pris acte d’une demande d’entrevue urgente du député Michel Wolter relative aux réactions de la presse et des associations des journalistes, suite à ses déclarations faites le 13 juin 2013 à la Chambre des députés et lors d’une conférence de presse, le 17 juin 2013, en relation avec la protection des sources.

Nul ne saurait contraindre le bureau à recevoir quiconque sous la pression.

Le bureau est outré des menaces et de la tentative d’intimidations proférées le samedi, 22 juin 2013, par le député-maire Michel Wolter à l’encontre du président du Conseil de Presse et se réserve tous les droits pour y donner suite.

Le bureau fait part de son indignation quant à la suite des propos tenus à la Chambre des députés, les députés et ministres présents et témoins ne jugeant pas nécessaire d’intervenir.

Le bureau du Conseil de Presse en appelle au président de la Chambre des députés, au Premier ministre et au ministre des Médias et de la Communication et rappelle que la liberté de la presse et la protection des sources sont inaliénables.

Le bureau du Conseil de Presse souligne avec force que le droit accordé à tout journaliste professionnel par l’article 7 de la loi du 11 avril 2010 portant modification de la loi modifiée du 8 juin 2004 sur la liberté d’expression dans les médias est une pierre angulaire de la liberté de la presse. Cet article dit notamment que tout journaliste professionnel « a le droit de refuser de divulguer des informations identifiant une source, ainsi que le contenu des informations qu’il a obtenues ou collectées. »

Äntwert vum Michel Wolter um Méindegowend


De Michel Wolter reagéiert op dee Communiqué an d'Aussoe vum Fernand Weides. Den CSV-Politiker huet Héngerhaut schreift en wann hie bedenkt, dass hie jugéiert gëtt ouni gehéiert ze ginn. Hie freet sech op d'Wourecht hei soll verstoppt ginn. De Michel Wolter seet hien hätt just fein a frëndlech gefrot fir empfaang a gehéiert ze ginn.

Monsieur le Président,

 

je viens d'apprendre par voie de presse le communiqué que vous avez jugé devoir publier à la suite de la réunion du Conseil de Presse de ce jour. Je suis outragé par la teneur de ce communiqué, qui, encore une fois, ne m'est pas parvenu. Communiqué que je considère comme diffamatoire au plus haut degré.

 

Il est vrai que je vous ai demandé par mail le 18 juin de bien vouloir m'accorder une entrevue pour pouvoir discuter avec l'organe directeur du Conseil de Presse sur toute sortes d'accusations lancées à mon égard par certains journalistes, voir certaines associations de journalistes. Accusations que j'ai et que je conteste formellement.

Entretemps, la teneur de certaines de ces accusations ont d'ailleurs été démenties, notamment par la Fédération Européenne des Journalistes (FEJ).

 

Il est vrai que je vous ai téléphoné samedi dernier pour un entretien privé, alors que j'ai pu savoir par les bruits de couloir qu'une réunion du Conseil de Presse aurait lieu aujourd'hui lundi.

 

L'entretien s'est déroulé dans un ton poli, engagé, de part et d'autre. Vous m'avez effectivement confirmé la tenue de cette réunion. Je vous ai répété ma demande d'entrevue alors que je partais et pars du principe qu'un droit élémentaire d'un accusé est de se voir confronter à des accusations précises et de pouvoir donner ses explications, et que ce serait uniquement après avoir eu la possibilité de m'expliquer qu'une prise de position de la part du Conseil de Presse faisait du sens, pour ne pas se voir reprocher d'un manque d'objectivité et de partialité dans son jugement.

 

Nous avons échangé des informations que nous n'avions pas de part et d'autre et vous m'avez demandé des compléments d'informations qui n'étaient pas en votre possession.  Il s'agit en occurrence de ma réponse à une lettre de l'ALJ, lettre qui a été censuré tant par le Tageblatt que par le Journal. Vous m'avez expressément dit ne pas avoir été au courant de cette réponse. Je vous l'ai fait parvenir suite à notre réunion par mail.

 

Nous nous sommes quittés sur un ton toujours poli et vous m'avez dit me contacter après la réunion de ce jour pour m'informer des suites à réserver à ma demande.

 

Je lis maintenant dans votre communiqué: "Le bureau est outré des menaces et de la tentative d'intimidations proférées le samedi 22 juin 2013, par le député-maire Michel Wolter à l'encontre du président du Conseil de Presse et se réserve tous les droits pour y donner suite.".

 

Si exiger poliment que d'être reçu pour pouvoir expliquer son point de vue constitue avoir exercé des menaces et une tentative d'intimidation, alors nous vivons dans un monde différent.

 

Si le renvoi au risque du reproche de partialité et d'un manque d'objectivité en absence d'un débat contradictoire constitue des menaces et une tentative d'intimidation, je dois vous avouer ne plus rien comprendre. Seriez-vous à ce point loin de la réalité des choses et des principes fondamentaux de fonctionnement dans une démocratie?

 

Je vous pose la question suivante: qu'est-ce que vous avez à cacher pour empêcher que je puisse rencontrer l'organe directeur du Conseil de Presse. La vérité?

 

Vous avez jugé devoir me juger sans m'entendre. Vous condamnez alors que je ne peux pas me défendre. Par ce geste même, votre organe directeur témoigne d'un esprit antidémocratique qui me fait peur. J'en ai la chair de poule.

 

Vous bafouez un des principes élémentaires et fondamentaux du code de déontologie des journalistes, vous exercez la censure, vous mettez une muselière à un élu politique. Où en sommes-nous arrivé?

 

Je laisse à l'opinion publique le soin de se faire une idée des méthodes que des organes officiels de la presse emploient. Si jamais cette lettre n'est, une fois encore, censurée par partie d'elle.

 

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l'expression de ma parfaite considération.

 

Michel Wolter

député

Conseil de Presse ass entsat iwwer Menacë vum Michel Wolter
De Presserot weist sech entsat iwwer nei Versich vum CSV-Parteichef Michel Wolter fir d'Presse anzeschüchteren.