Zénith ?

"La simplicité se situe au zénith de toutes les autres activités."
Cette citation d’un auteur inconnu résume bien la qualité originale qui distinguait un certain mouvement politique qui s’est fondé il y a environ quarante ans. Malheureusement et peut-être ébloui par son propre succès aux dernières élections, le parti des Verts se trouve dans une crise manifeste et ceci après le grand succès électoral attendu depuis longtemps.
Un parti au zénith de son existence politique? Le zénith, à la fois une direction et la situation suprême d’un sommet insurpassable. Zénith nous fait songer à l’ascension du soleil et au pic de la lumière, comme nous le dit l’auteur Alain Rey, qui est connu pour la direction des principaux dictionnaires « Le Petit Robert », du dictionnaire historique de la langue française ou encore du grand dictionnaire culturel. Et il parle dans notre contexte d’un autre mot : l’azimut. Les Verts – un parti tous azimuts ? Dans toutes les directions, donc d’une direction quelconque ? Un mouvement qui enfin, en réalité politique d’un parti bel et bien établi, arrivé (même au pouvoir !) avec des représentants arrivistes (?) , n’est rien d’autre qu’azimuté, désorienté – les « Verts » qui ont perdu le Nord ? Un parti fondé pour manifester la simplicité politique, représenté par des adhérents crédibles, authentiques, incorruptibles, engagés avec ténacité pour la cause écologique – est-ce encore le cas ? Il ne s’agit vraiment pas de dramatiser l’affaire T., mais d’entamer un travail de réflexion engagé dans une situation difficile pour un parti étant actuellement au zénith de son existence – mais qui risque le déclin…(?)
Quand on saute sur sa chaise comme un cabri, en disant « la croissance ! la croissance ! la croissance ! », comme le fait l’establishment libéral et conservateur, avec les conséquences connues, on devrait normalement s’attendre à une réaction déterminée d’un parti vert au pouvoir et ceci avec, bien entendu, des socialistes qui défendent des idées comparables. Ces deux partis devraient s’opposer avec détermination à cette politique de croissance , en fait omineuse, soutenue expressément par un parti libéral dominant le gouvernement actuel en défendant cette politique de croissance qui nous posera encore beaucoup de problèmes – et ceci à divers niveaux.
En qualité d’électeur qui défend une orientation écologique et sociale, on ne peut faire rien d’autre que de rappeler aux Verts le « back to the roots » et leur refus définitif de toute désorientation libérale ainsi que d’exiger d’eux d’approfondir leurs valeurs de l’écologie politique – sinon le parti risque de tomber du zénith dans le vide…
Frank Bertemes