L’on sait que dans maints pays de l’Union européenne les banques ont allégé les procédures d’octroi de prêts à tous les niveaux.

En ce moment, cette politique des « prêts faciles » est souvent accompagnée, comme en France par exemple,  du report des échéances sociales. Ce report crée un trou énorme dans le fonds social qui ne sera pas rempli de sitôt. La suspension des prélèvements de cotisations, ainsi que les étalements de paiement de la TVA, sont des remèdes à « tête de Janus ».

Personne ne se pose de questions sur « l’après-pandémie ». Il est sûr que quelqu’un devra payer et ce ne sera pas l’Etat. Les mêmes qui ont donné feu vert à ces pratiques, prédisent déjà les premières faillites pour le mois de juin (cf. Le Figaro-éco, 04.04.2020). Selon les assureurs-crédit, les faillites vont augmenter de 25 % dans le monde. Récession et surendettement font mauvais ménage.

Les Etats se retrouvent endettés à leur tour et l’on espère se tirer d’affaire grâce à une dette « mutualisée » pour laquelle plaide Christine Lagarde, la présidente de la Banque Centrale Européenne (BCE).

L’Union européenne a besoin d’un financement mutualisé anticrise pour l’avenir, appelé en coulisse « fonds de sauvetage ». Or  pour le moment il n’y a pas de consensus à ce sujet. L’Eurogroupe n’a fait qu’étaler ses divisions irréductibles.

Mais comme le veut la bonne tradition, l’on finira par trouver un « arrangement » capable de feindre une union qui, en réalité, n’existe pas.

Une politique des faux semblants n’est vraiment pas la solution !

Edouard Kutten