Edouard KuttenDurcissement de la politique migratoire

Lieserbréif vum Edouard Kutten
© RTL Grafik

Pour une fois qu’il y a consensus entre les vingt-sept pays membres de l’Union européenne ; leurs ministres de l’Intérieur ont en effet approuvé le lundi, 8 décembre 2025, un net durcissement de la politique migratoire. Et ceci non sur pression externe de la part de Trump.

C’est sous l’impulsion du Danemark, qui assure la présidence tournante de l’Union européenne, qu’il y a eu cette prise de position. Le Danemark défend de longue date ce durcissement de la politique migratoire.

Or, la baisse des entrées irrégulières de 20 % par rapport à 2024 n’a pas satisfait les promoteurs de cette politique migratoire réactionnaire. L’Autrichien Magnus Brunner, commissaire européen aux Affaires intérieures et aux migrations, en est un. Selon lui, il était temps et vraiment important que « nous donnions aux citoyens le sentiment que nous maîtrisons ce qui se passe » (cf. La Voix du Nord, 09.12.2025).

Il n’y a pas eu d’interrogatoire sur la légalité, voire l’efficacité de certaines mesures. Vu que ces mesures bénéficient du soutien de la droite et de l’extrême-droite, qui se sont alliées au Parlement européen pour accorder les feux verts, tout baigne.

Ainsi l’Union européenne avance à pas de charge. Elle a ouvert la voie à l’envoi de migrants dans des centres situés hors des frontières de l’Union européenne. Afin de soulager les pays situés le long des routes migratoires, l’Union européenne pense exiger des autres Etats qu’ils relocalisent des demandeurs d’asile sur leur sol, ou de verser à défaut une contribution de 20.000,- euros par demandeur d’asile aux pays sous pression.

Les migrants sont devenus « marchandise », le fait que les demandeurs d’asile ont des droits bien définis par la charte des droits de l’être humain, n’intéresse personne à Bruxelles !

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