Plus d’un touriste handicapé, à mobilité réduite, en visitant Paris, a été confronté au fait que bon nombre de bus n’ont pas de rampe d’accès en état de fonctionnement. Alors que Paris avait promis l’accessibilité pour tous des transports en commun pour les Jeux Olympiques, voire Paralympiques.
Promesses olympiques et réalité post-olympique sont en pleine contradiction. Dans la capitale seules 29 des 303 stations de métro sont de nos jours à 100 % accessibles aux personnes à mobilité réduite !
De récentes études ont montré que l’on peut rendre accessible l’ensemble du métro parisien. Mais cela a son prix (cf. Le Parisien, 30.07.2025). La seule mise en accessibilité de la ligne 6 coûterait 850 millions d’euros et les travaux dureraient 10 ans. Donc n’y pensons pas et oublions au plus vite que l’héritage des Jeux Paralympiques est décevant.
En haut lieu politique et économique l’on se montre par contre satisfait. « L’on a su gérer 150.000 VIPs et on a montré le savoir-faire en France », selon O. Ferraton. De juteux contrats attendent les prestataires des JO de Paris dans les pays du Golfe qui accueilleront de nombreux méga-événements en 2027. Il s’agit de capitaliser l’effet de ces Jeux Olympiques à Paris.
En attendant, le calvaire au quotidien des personnes à mobilité réduite à Paris continue. Remédier à leur mal-vivre n’est pas prioritaire !
Edouard Kutten
