
L’on constate qu’en dépit des nombreux risques géopolitiques, dont quelques politiciens se servent pour pratiquer une politique d’austérité, les records se sont enchaînés en Bourse.
L’indice de référence, le Standard & Poor’s 500 a noté un sommet historique à plus de 6.481 points (cf. Figaro-éco, 22.08.2025). Donald Trump n’effraie plus les investisseurs, l’on le considère plus comme un « homme d’affaires » que comme un politicien.
Wall Street a entraîné les Bourses européennes ; le DAX de la Bourse de Francfort a affolé les compteurs avec une envolée de 22 % depuis le 1er janvier 2025. Le CAC40, avec un peu de retard, signale une hausse de 8 % depuis le début de l’année 2025 (cf. Figaro-éco, 22.08.2025).
Ce qui devrait faire réfléchir en Europe est le fait que les marchés profitent avant tout de « l’excellente santé » des secteurs de l’armement et de la défense. Or il n’en est rien.
Cependant « l’économie de guerre » introduite au sein de l’Union européenne y voit l’avenir pour certaines industries moribondes il y a deux ans. Le secteur de la défense est plébiscité, Thales + 66 %, Rheinmetall + 160 % et Leonardo + 80 %, pour ne citer qu’eux. Ce secteur va bénéficier des importantes dépenses de réarmement prévues par les Etats européens. Officiellement il s’agit de compenser la fin du « parapluie de défense américaine ».
Mais bref, le social, le culturel et le sanitaire sont les grands perdants. Il faut bien prendre l’argent du « réarmement » quelque part.
Un paradoxe qui n’est pas nouveau, mais toujours aussi significatif !
Edouard Kutten