On n’en parle guère, mais il s’est avéré exact que des citoyens originaires de pays de l’Union européenne sont allés rejoindre les rangs des combattants jihadistes de l’Etat islamique. On les laissait sciemment partir en Syrie, cela faisait quelques combattants de plus pour défaire le régime d’Assad, l’ennemi no. 1 de la France, par exemple.
Une animosité qui est antérieure aux premiers attentats jihadistes. Elle est la conséquence du fait que ni les intérêts économiques voire militaires français n’ont pu s’épanouir en Syrie.
Sarkozy avait dit qu’on ne traite pas avec des terroristes, mais il livrait des armes à l’Arabie saoudite dont on sait qu’elle est le financier « inconnu » de l’Etat islamique. B. Obama n’en finissait pas à répéter que les Etats-Unis d’Amérique ne traitent pas avec les Talibans, alors qu’ils le faisaient depuis une dizaine d’années.
Macron continuait à prétendre qu’en aucun cas les jihadistes français seraient rapatriés, alors qu’il y avait déjà un plan très détaillé tout prêt, comme l’a révélé « Libération » du 05.04.2019. Les documents montrent que les autorités en France étaient prêtes à absorber par exemple le traitement judiciaire des Français du groupe Etat islamique. Le gouvernement a minimisé la portée de ces révélations en avouant qu’on avait prévu de rapatrier « les enfants des couples jihadistes » (cf. Castaner – La Voix du Nord 06.04.2019).
Voilà ce que valent dans bon nombre de pays les « discours officiels » !
Edouard Kutten
