
Le mardi 26 mars 2019 le parlement européen a voté (410 voix pour, 192 voix contre) la suppression du changement d’heure saisonnier à partir de 2021.
Mais il ne fut pas défini si l’on resterait à l’heure d’été ou l’heure d’hiver. Chaque Etat pourra choisir à sa guise. L’imbroglio est programmé, ce qui est typique pour l’Union européenne qui ne sait prendre de décision valable pour tous.
Après l’imbroglio politique et économique, en voilà un de plus. L’on constate une large préférence pour l’heure d’été. Ce sont surtout les milieux politico-économiques qui se sont faits les défenseurs de l’heure d’été. Il ne faut pas oublier qu’elle fut introduite d’ailleurs suite aux revendications des milieux industriels.
A part les considérations d’ordre financier et économique, personne ne s’est posée la question laquelle des deux options serait la moins mauvaise pour la santé des habitants. Et pour cause …, les chrono-biologistes sont unanimement d’avis que l’heure d’été est le mauvais choix. On a apparemment oublié que le réglage de notre horloge biologique se fait par l’exposition à la lumière. Le moindre décalage a à la longue des conséquences pour la santé, comme par exemple dépressions, anxiété, syndromes métaboliques, etc., selon Claude Gronfier, neurobiologiste à l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) (cf. Figaro 31.03.2019).
Le rétablissement définitif de l’heure d’hiver serait le bon choix du point de vue de la santé publique. Mais, comme toujours, se sont les intérêts économiques qui priment, faisant quelques heureux parmi les « oiseaux de nuits », oisifs de plus en plus nombreux !
Edouard Kutten