D'SNPGL ënnersträicht op en Neits, datt et beim Avant-Projet de Loi ni e "falschen" Text respektiv e Leak gouf.

D'SNPGL, den nationale Syndikat vun der Police, reagéiert dëser Deeg op Aussoe vum Procureur général d'Etat Martine Solovieff, déi Si den 1. Abrëll an eiser Emissioun Background gemaach huet.

AUDIO: Reaktioun SNPGL / Reportage Dany Rasqué

D'SNPGL ënnersträicht op en Neits, datt et beim Avant-Projet de Loi ni e "falschen" Text respektiv e Leak gouf, sou wéi d'Martine Solovieff, dat géif gleewen dinn an da geet et der Gewerkschaft awer och ëm d'Gewaltentrennung.

D'Martine Solovieff huet méi eng "souple" Visioun vun der Gewaltentrennung, behaapt den nationale Syndikat vun der Police, a stéisst sech, ënnert anerem un dëser Ausso vum Procureur Général d'Etat: Eng strikt Gewaltentrennung gëtt et net. Et ass elo net esou, dass mir an Decisiounen intervenéieren. Wa mir awer en Avis gefrot ginn, dann ass et jo selbstverständlech esou, dass mir en och ginn. An dat ass net nëmmen an der Policereform esou, mä dat ass a sämtleche Reformen esou, déi eise Justizminister am Fong virleet, do hu mir och virdru scho mat geschafft respektiv eisen Avis ofginn.   

Dat also d'Ausso vum Procureur General d'Etat an eiser Emissioun Background am Gespréich. Eng Ausso mat där d'SNPGL net liewe kann. Hire President de Pascal Ricquier ass net d'Accord domadder, datt d'Martine Solovieff seet, et géif keng strikt Gewaltentrennung ginn. Fir de Pascal Ricquier gëtt et entweder eng Gewaltentrennung oder et gëtt keng. Et kéint ee sech et net ëmmer esou eraussichen, wéi et engem grad passt. Viru kuerzem hat de Groupement des magistrats am School Leaks-Prozess e Pressecommuniqué erausginn an deem si de Ministere Meisch a Cahen kloer ze verstoe ginn, dass Gewaltentrennung misst respektéiert ginn a genau dat hätt een och gären an der Police, sou de Pascal Ricquier.

An dofir ënnerstëtzt den nationale Syndikat vun der Police och d'Regierung an hirer Propose e Conseil suprême de la Justice ze schafen, eng Institutioun déi bei deenen permanenten Ingérencen dringend néideg wier.

Communiqué du Syndicat National de la Police Grand-ducale

du 12.04.2017

 

Le SNPGL tient à réagir à une interview donnée par Madame le Procureur général d’Etat Martine SOLOVIEFF le 1er avril 2017.

Le Procureur général d’Etat y a, à nouveau, prétendu que l’avant-projet de loi sur la réforme de la Police grand-ducale qui a été présenté par le Ministre de la Sécurité intérieure aurait contenu un « faux » texte voire qu’il y ait eu un « leak ».

Le SNPGL l’a déjà dit et le redit : il n’y a pas eu de « faux » texte. Le texte de l’avant-projet de loi sur la réforme de la Police grand-ducale est le texte qui est résulté des innombrables discussions au sein des groupes de travail, notamment du groupe de travail « Police judiciaire » pour ce volet.

Le texte auquel se réfère Madame le Procureur général d’Etat est un texte qui avait été élaboré par l’ancien Directeur du Service de Police judiciaire, Jeff NEUENS, sur la base de l’ainsi-dénommé « livrable » également établi par l’ancien Directeur du Service de Police judiciaire en collaboration avec les autorités judiciaires.

Ce texte a peut-être été validé « à porte close » par un petit groupe de travail ad hoc qui s’était formé entre l’ancien Directeur du Service de Police judiciaire, l’APPJ et les autorités judiciaires, mais il n’a jamais été approuvé ni par le groupe de travail « Police judiciaire », ni par la Direction générale de la Police grand-ducale, ni par le Ministère de la Sécurité intérieure.

Madame SOLOVIEFF n’avait dès lors, en réalité, aucune raison d’être « consternée » à la réception de l’avant-projet de loi dont elle savait pertinemment qu’il n’allait pas contenir ipso facto le texte de Monsieur NEUENS.

Les pouvoirs que veulent s’arroger les autorités judiciaires par leurs ajoutes dans le texte du projet de loi ont toujours été et doivent au futur rester du ressort de la Police grand-ducale elle-même et de son ministère de tutelle. Le SNPGL ne peut dès lors qu’espérer que le texte du projet de loi sur la réforme de la Police grand-ducale, tel qu’il est entré dans les travaux parlementaires, soit encore revu et remis dans sa version de l’avant-projet de loi sur la réforme de la Police grand-ducale, tel qu’il a été soumis pour avis aux associations syndicales par le Ministère de la Sécurité intérieure et constituant le seul et unique texte conforme à la séparation des pouvoirs.

La vision plus souple de la séparation des pouvoirs qu’a présentée Madame SOLOVIEFF lors de son interview, visant carrément à dénier une séparation des pouvoirs stricte qui serait inexistante au Grand-Duché de Luxembourg, n’est aucunement partagée par le SNPGL. Les autorités judiciaires n’ont pas à s’ingérer dans l’organisation et le fonctionnement de la Police grand-ducale. Une attitude tellement révélatrice dans le chef d’un des magistrats les plus hauts est fort inquiétante.

Le SNPGL rejoint et appuie de ce fait le Gouvernement dans sa proposition de créer un Conseil suprême de la Justice, institution qui fait cruellement défaut à la lumière des ingérences continues.

 

Le Comité du SNPGL