Zanter Joerzéngte géif ee fuerderen, dass de Metier vum Enquêteur misst revaloriséiert ginn, ma bis op verschidde Fusioune wier bis elo wéineg geschitt.

D’APPJ, d’Associatioun vum Personal an der Police Judiciaire beklot sech iwwert d’Inaktivitéit vun der Politik a vun der Police-Direktioun, wat d'Reevaluatioun an d’Schaffkonditiounen  vun der Police Judiciaire uginn.

Zanter Joerzéngte scho géif ee fuerderen, dass de Beruff vum Enquêteur misst revaloriséiert ginn, ma bis op d’Fusioun vu verschiddene Servicer wier an de leschte Jore wéineg geschitt.

Och d’Modalitéiten an d'Accèskonditioune fir Polizist ze ginn, ass fir d’APPJ e rout Duch, schreift hire Comité an engem Schreiwes no der Generalversammlung. Dat wier komplett kontra-diktoresch zum Wëlle vun der Police Judiciaire fir de Niveau vum Rekrutement, fir d’Karriär vum Enquêteur ze héijen.

D’Prioritéit vun der Police-Direktioun, fir d’Unzuel vun uniforméierte Polizisten, an domat d’Visibilitéit an der Ëffentlechkeet, z’erhéijen, huet de Personalmanktem bei der Police Judiciaire verschlëmmert. Dat schreift d’Gewerkschaft vun der Kriminalpolice an engem Communiqué de Moien. D’APPJ beklot sech, weder d’Police-Direktioun, nach d’Politik géifen eppes dozou bäidroen fir d’Aarbechtskonditioune bei der PJ ze verbesseren. D’Propositioun vum Policeminister Bausch, fir baussent der Police ze rekrutéieren, kritiséiert d’Associatioun. D’APPJ wier zwar net kategoresch géint Rekrutementer vu baussen, allerdéngs wier hei net un den Encadrement, d’Formatioun an déi konkret Aufgabe geduecht ginn. D’Zuel vu Beamte géif domat zwar an d’Luucht goen, d’Qualitéit vun der Aarbecht sech awer net verbesseren. Hie géif d'Suerge vun der APPJ verstoen, se wieren awer net berechtegt, seet sengersäits de grénge Policeminister François Bausch.

De François Bausch: Dee Plan de recrutement, dee mir virschwieft, dee soll scho Rechnung droen, datt mer ënnerschiddlech Beruffsbiller bei der Police brauchen. Ech mengen, datt mer an deenen nächste Jore wierklech substantiell bei der Police mussen astellen en général. An ech weess och, datt natierlech bei der Police Judiciaire et spezifesch Problemer gëtt, vu Beruffsbiller déi gebraucht ginn, fir verschidden Enquêten ze maachen. Ech sinn och am Gaangen ze kucken, mam Justizminister dorunner ze schaffen, well ech mengen déi schaffe jo vill ebe fir d'Justiz, fir datt mer an Zukunft och déi Beruffsbiller kréien. Also dee Plan de recrutement, dee wäert sécherlech net nëmmen einfach generell beinhalten, datt mer méi Leit astellen, mir hu schonn och eng differenzéiert Approche, fir datt all déi Beruffsbiller och déi néideg Leit kréien, déi se brauchen.

AUDIO: Extrait François Bausch

Schreiwes vun der APPJ:

Lors de l’assemblée générale ordinaire de l’APPJ, le comité a déploré l’inaction des responsables de la direction de la police mais aussi des responsables politiques du gouvernement antérieur en ce qui concerne la réévaluation et l’amélioration des conditions régnant au sein de la Police Judiciaire.

Depuis des décennies l’APPJ réclame et prône une nette revue à la hausse du niveau scolaire et de formation pour le recrutement et une revalorisation notable du métier de l’enquêteur. Malheureusement, malgré tous les efforts et les revendications de l’APPJ et une soit disant reforme ayant quasi totalement ses répercutions au niveau de la Police Administrative, l’APPJ est fort de constater qu’absolument rien n’a été entrepris pour remédier aux problèmes, à part la fusion de certains services et certaines sections au niveau du Service de Police Judiciaire.

Non seulement la non attractivité du métier de l’enquêteur mais aussi la volonté de la direction générale de vouloir gonfler l’effectif des policiers en uniforme, et donc visible au grand public, et de limiter, voire de quasiment proscrire, les mutations et détachements de la Police Administrative vers la police judiciaire ont gravement amputé l’effectif de la Police Judiciaire.

Conscient de la déficience cruelle du nombre d’enquêteurs face à l’ampleur de l’expansion des affaires judiciaires importantes, il a finalement été proposé par Monsieur le Ministre du ressort de prendre la voie du recrutement externe civil du niveau B1, A2 et A1 pour combler une flagrante insuffisance… mathématique sur le papier.

Ces « nouveaux enquêteurs » qui sont recrutables immédiatement, respectivement à très court terme, sans formation policière actuellement de 3 ans et sans aucune expérience du « terrain », doivent renforcer les effectifs du Service de Police Judiciaire. Dans ce contexte l’APPJ se pose la question des compétences, des pouvoirs, des responsablités et de l’emploi de ces agents de la carrière supérieure de l’état, sachant que les enquêteurs actuels sont pratiquement tous issus de la carrière C1, ayant tous suivi la formation de base à l’école de Police et disposant d’une expérience conséquente.

Le fait de devoir trouver une solution au problème de personnel et le fait d’avoir recours au recrutement externe n’est absolument pas remis en question par l’APPJ qui revendique la hausse du niveau de recrutement depuis des années. Seulement, l’encadrement général, la formation et le rayon d’action de ces nouvelles recrues n’ont pas été pris en compte par les responsables. La volonté récente de la direction de la police de ne plus mettre de policiers à dispostion du Service de Police Judiciaire freine ou endigue carrément le peu de candidatures posées et n’améliore en rien la situation.

Dans ce contexte l’APPJ est las de répéter qu’elle réclame une filière enquêteur disposant d’une formation adéquate débutant déjà à l’école de Police. La situation actuelle semble propice puisque les recrutements externes renfluent un chiffre mathématique déficitaire mais ne livre pas l’enquêteur disposant de la formation nécessaire. L’APPJ souligne qu’elle ne s’oppose absolument pas à un tel recrutement vu que non seulement elle mais aussi la justice sont demandeurs du recrutement à un niveau supérieur, mais pas à la va-vite sans définition des modalités et conditions et surtout sans entreprendre le reclassement des enquêteurs actuels de la Police Judiciaire.

De plus dans un contexte actuel, l’APPJ s’oppose véhement à l’idée de revoir à la baisse les modalités et conditions d’accès à la carrière du policier en vue d’un recrutement plus massif d’effectifs. Ceci est en contradiction totale avec la volonté de l’APPJ de relever le niveau de recutement pour la carrière de l’enquêteur.

Peu après sa nomination le Ministre de ressort Monsieur François BAUSCH s’est entretenu intensément à ce sujet avec le comité de l’APPJ. Un courrier respectif lui a été transmis fin mars. Le fait que les doléances exprimées aient immediatement trouvé consentement, l’APPJ suppose que les revendications exprimées ont été entendues et que les propositions faites vont être concrétisées.

L’APPJ attend une nouvelle entrevue finalisante avec Monsieur le Ministre en vue de la mis en place d’une Police Judiciaire qui peut faire face aux problèmes décris.

Le Comité de l’APPJ.