
Il ne s’agit pas d’un nouveau jeu de société de mauvais goût, comme il y en a tant, mais des « Olympiades de la guerre », financées par les Etats-Unis d’Amérique, qui ont lieu chaque année depuis 2008. C’est un laboratoire martial, un centre de formation dédié aux unités d’élite. G.W. Bush en fut l’initiateur (cf. Figaro Magazine, 30.08.2019). Ce centre se trouve à Kasotc en Jordanie et pour donner change il s’appelle « King Abdullah II Special Operations Training Center ». Mais ce sont les Etats-Unis d’Amérique qui y sont les maîtres.
On ne peut pas nier qu’on assiste actuellement à une militarisation de la société. Des critiques à cette évolution sont mal vues. L’Union européenne veut être bien armée pour les guerres du futur. Ainsi le Parlement européen décida le 3 juillet 2018 d’investir 500 millions d’euros dans le fonds européen pour l’industrie de l’armement (cf. Tageblatt 04.07.2018).
A écouter les lamentations du Ministre de l’armée, l’on manquerait de soldats au Grand-Duché. L’armée s’est invitée à l’école pour recruter, en imitant par-là d’autres pays. La France, par exemple, a récemment créé un service national universel, qui n’est rien d’autre qu’un embrigadement camouflé des jeunes élèves. On commence par « en rang face au drapeau », pour se retrouver plus tard la mitraillette à l’épaule au Sahel. L’armée française recrute même ceux qui n’ont aucun diplôme (cf. La Voix du Nord, 27.03.2019),
L’armée allemande, pratiquant la même politique, est confrontée à une pénurie non de candidats pour porter l’uniforme, mais de spécialistes. L’on envisage d’aller recruter partout dans l’Union européenne. La double nationalité serait même envisageable pour ces recrues.
Bref, on est prêt à tout, il faut être armé pour vaincre. Telle est la devise de cette société remarchant au son du clairon !
Edouard Kutten