Depuis fin novembre 2025, la Commission européenne veut « détricoter » tout un pan des droits garantis par les règlements sur le numérique qui sont censés encadrer les services et les places de marchés numériques.
Depuis quelque temps déjà, RGPD (règlement général sur la protection des données), IA Act, DSA (Digital Services Act) et DMA (Digital Markets Act) gênent l’industrie du numérique. En matière de protection de la vie privée les reculs seront nombreux. La définition de la donnée personnelle sera mutilée, une donnée sera personnelle ou non selon le service utilisé. N’étant plus personnelle, elle n’est plus protégée. La directive « Omnibus » permettra d’ouvrir, par exemple, aux entreprises de l’IA toutes les données dites « sensibles » comme l’appartenance religieuse, politique, syndicale, etc.
Von der Leyen tient à atomiser ces droits au nom de l‘économie européenne. « Tante Ursule » est d’avis qu’il faut « innover » avant de réguler. Ce recul est une atteinte à la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, mais cela n’intéresse pas grand monde. Au nom de la « souveraineté européenne » tout est dérégulé. L’accès à ses données personnelles risque d’être sérieusement restreint. Un affaiblissement en plus d’une réglementation européenne.
Ces discriminations au travail pénaliseront surtout les jeunes et les femmes. Soit ! C’est pour la bonne cause, celle des profits de l’industrie numérique.
Edouard Kutten
