
Alors que la classe politicienne française essaie de recoller les morceaux d’une fracture sociétale indéniable en faisant des « gilets jaunes » des troubles fêtes, l’IFOP a semé le trouble en publiant le 6.1.2019 un sondage sur les relations entre citoyens et leurs représentants politiques qui montre sans équivoque la rupture entre le pays et les institutions. Selon une étude commentée sur France 2 (11.01.2019) la méfiance vis-à-vis des élus parlementaires et des institutions politiques va en s’accroissant, une méfiance allant jusqu’au dégoût du politique. Le taux élevé d’abstention en France n’est pas un hasard. Mais personne n’ose analyser cet abstentionnisme, car il ne date pas d’hier. Il est plus significatif que les comparaisons « bidon » sur le pourcentage des partis.
En effet, entre élus et citoyens le gouffre est béant. L’étude IFOP le confirme, 82 % des Français sont pour la réduction d’un tiers du nombre de parlementaires. Un « anti-parlementarisme » qui est dû à la défiance contre les institutions politiques, ce qui explique la revendication du « référendum d’initiative citoyenne » pour permettre aux électeurs de prendre la parole entre deux élections, de s’opposer à des décisions gouvernementales. Voire de faire révoquer des gouvernants qui ne sont pas à la hauteur de leur charge. Bref, plus de « blanc-seing » !!
Au Grand-Duché on ne connaît pas ces problèmes, ni ces revendications, le droit de vote est une obligation, et les politiciens une fois élus lavent leur linge sale entre eux. En attendant les prochaines élections.
Et le carrousel politicien tourne et tourne, et tourne … !
Edouard Kutten