Prendre position pour le président autoproclamé du Venezuela, Guaido, n’était peut-être pas la bonne occasion avant les prochaines élections européennes pour redorer le blason politique de l’Union européenne. Car il y a une fracture manifeste au sein de l’Union européenne, la preuve étant qu’on n’a pas réussi à définir une position commune.
Il n’est pas étonnant de constater dans ce contexte que les « supporters » de Guaido se trouvent du côté des nations ayant pratiqué une politique colonialiste en Amérique du Sud. L’Espagne et le Portugal, « los conquistadores », ne se sont pas couverts de lauriers en subjuguant Incas, Mayas, Aztèques et autres tribus indigènes. La France a toujours « sa » Guyane, les Pays-Bas ont gardé la main sur « leur » Surinam, etc.
Pour les autres, quand l’oncle Sam aboie, l’on se met au garde-à-vous. Sachons quand-même que ceux qui appuient au sein de l’Union européenne Guaido pour des « raisons démocratiques », sont les mêmes qui sont restés taiseux après les élections au Congo et au Cameroun, dont les résultats étaient falsifiés. Et ainsi, au Congo et au Cameroun le « nouvel ordre éco-politique mondial » n’est pas mis en cause. Apparemment il y a différents standards démocratiques.
La reconnaissance et le soutien à Guaido n’ont fait que démontrer la division profonde de l’Union européenne !
Edouard Kutten
